Que tous ceux qui osent dire que la vie d’une fille de riche n’est pas mouvementée lèvent la main, qu’ils viennent donc passer une journée avec Hisae Tomoeda pour retirer immédiatement leurs propos. La demoiselle s’ennuie très rapidement et multiplie les activités, ce qui comble de joie ses amies et ce qui fatigue légèrement son garde du corps. Active et pas timide pour un sous, elle se lance à fond dans ce qu’elle entreprend, mais il ne faut pas penser qu’elle s’intéresse de près aux affaires des Yakuzas, elle préfère s’amuser et profiter de la vie qu’elle peut s’offrir avec l’argent de son père. Son cher père qui déplore son manque d’engouement dès que l’on parle affaire à la maison. Portable toujours à porté de main, elle aime être au courant de toutes les nouveautés question fringues et beaux garçons qui pourraient se trouver dans les parages. On ne peut pas passer une journée sans avoir entendue la sonnerie de son téléphone une bonne dizaine de fois, sans compter les messages et les notifications des réseaux sociaux.

S’il y a bien une chose sur laquelle la petite princesse Tomoeda ne fera jamais impasse, c’est bien le shopping et le maquillage. Les produits de beautés, les vêtements, les soins corporels et capillaires, la demoiselle ne lésine pas sur les moyens, elle aime prendre soin d’elle, se faire belle et surtout, elle aime les regards et l’attention qu’on lui porte n’importe l’endroit où elle se trouve. Il est vrai que côté physique, Hisae n’a pas vraiment à se plaindre. Tout comme son frère, elle a hérité d’un physique assez avantageux. Personne n’irait chercher des noises à une jeune fille aussi jolie. Et petite. Mais ce qui est petit est mignon, n’est-ce pas ? Du haut de son 1 mètre 50 et avec ses 46 kilos, elle n’impressionne pas, elle attise les convoitises. On peut ainsi venir au dernier sujet qui rend frénétique notre jeune héritière dès que le sujet est abordé : les garçons.

Mais attention, pas n’importe lesquels, les beaux et riches jeunes hommes qui sont pratiquement à ses pieds lors des innombrables soirées auxquelles elle se rend avec ses amies. Elle adore faire la fête, s’amuser et surtout se savoir au centre des attentions. Elle aime être et se savoir chouchouter par tous ces beaux jeunes hommes qui sont là rien que pour elle, cadeaux et des petites attentions rien que pour leur princesse. Après, il ne lui reste plus qu’à les trier. Il lui faut le copain parfait. Elle en veut un et ne lésinera pas sur les moyens. Pour le moment, elle se contente de faire croire que Nobuo, son garde du corps, est son petit-ami, ses copines en sont pâles d’envie, ça la fait bien rire, quelles seraient leurs têtes si elle leur avouait la véritable nature de leur relation. Légèrement comédienne et un peu têtu sur les bords, quand elle est en colère ou juste énervée ou bien frustrée, elle pourrait presque provoquer une tempête. Usant de son charme et de sa moue boudeuse, elle obtient tout ce qu’elle veut auprès de son père. Elle n’a jamais tenté de faire l’actrice devant son frère pour obtenir quelque chose, sachant très bien qu’il ne céderait sans doute jamais. Mais elle s’en fiche pour le coup : son père est roi d’une immense fortune, elle est une princesse coquette et attirante et possédera tout ce qu’elle veut quoi qu’elle fasse. Et elle s’y sent très bien dans ce monde.

Naître avec une cuillère en argent dans la bouche possède bien des avantages, mais naître avec une en or en possède encore plus. En naissant dans une famille de Yakuza, Hisae était assurée d’avoir une vie des plus confortables. Elle ne savait pas vraiment où était sa mère, si elle était partie ou autre chose et elle n’avait jamais vraiment cherché à savoir, ses souvenirs étaient très flous quand elle tentait de se remémorer son visage. Son père comblait les vides avec des cadeaux, des voyages, elle avait tout ce qu’elle voulait, quand elle le voulait. Elle n’était jamais vraiment attristée de ne pas la voir. Mais être dans une famille riche et influente n’est pas de tout repos et cela ne l’empêche pas de ne pas aller à l’école. Tout comme son frère, elle a été envoyée dans des écoles privées. Le collège et le lycée privé n’ont pas assagi notre jeune héritière qui a profité de tout ce qu’elle possédait dès son plus jeune âge.

Les années lui ont fait enchaînés les fêtes, les soirées dans les clubs privés. Elle n’hésite pas à dépenser son argent dans ses soirées, attirant ainsi les regards de beaux et jeunes hommes riches. Après tout, elle mérite l’un des plus beaux et des plus riches vu son statut. Mais ça, elle ne le clame pas haut et fort. Aucune de ses amies n’est au courant de ses petits secrets de famille, imaginez un instant ce qu’elles diraient si elles savaient qu’Hisae venait d’une famille de Yakuza ? Avec un frère diplômé d’une école de commerce, il avait bien fallu qu’elle continue ses études, pour faire plaisir à son père. Enfin, et surtout pour pouvoir être à proximité des centres commerciaux entourant la fac qu’elle a choisi et puis il y aura surement pleins de jeunes hommes dans cette fac, elle n’aura qu’encore plus l’embarras du choix. En effet, la fac lui apporta beaucoup de choses à la fois.

Comme un garde du corps et un « petit ami occasionnel». Ces deux personnes étaient réunies en un, Nobuo Kusano. Un de ses camarades dans sa filière à la fac. Elle n’avait appris qu’après qu’il l’avait suivi jusqu’à chez elle, inquiet et que son père lui avait posé un ultimatum. Il était ainsi devenu son garde du corps. Ce n’est pas qu’Hisae trouvait ça gênant, mais comment allait-elle expliquer qu’un homme la suivait partout, où qu’elle aille ? Et bien, elle faisait passer Nobuo pour son petit ami lorsque ses amies, avides de secrets et de ragots, le lui demandaient. Parce que bien qu’extrêmement fêtarde, elle était consciente qu’elle ne devait rien dire sur sa famille. La plupart du temps, elle ne faisait même pas attention à Nobuo, le refoulant fréquemment, elle agissait comme s’il n’était pas là. Elle continua bien sûr la fac, enfin continuer est un grand mot. Elle n’y allait que quand elle en avait envie, si par hasard, elle passait devant une boutique ou bien qu’une de ses amies lui disait qu’il fallait qu’elle achète quelque chose, elle se fera une joie de laisser tomber sa journée étudiante pour commencer une journée shopping.

La jeune héritière s’entend plutôt bien avec les membres de sa famille, elle était la seule représentante féminine. Son père, qu’elle ne voit que très peu, compense son absence par des virements très réguliers et très généreux d’argent sur son compte en banque vers celui de sa fille. Quand elle lui demandait quelque chose, il la lui offrait, ne lui refusant jamais à rien. Il n’y a qu’une seule fois où elle n’a pas réussi à le faire céder et maintenant, elle a littéralement abandonné : lorsque son père lui a annoncé qu’elle aurait un garde du corps, la demoiselle lui a fait la tête pendant des jours et des jours prétextant qu’elle n’en avait pas besoin et qu’il ruinerait ses sorties et ses soirées. Depuis, elle s’est habituée. Avec son frère, cela n’était pas bien différent. Elle le voyait un peu plus souvent que son père, le croisant de temps à autre dans des clubs privés, elle savait qu’il gérait parfaitement bien les affaires de sa famille. Au moins ça lui faisait plus de temps à elle pour faire la fête autant qu’elle le voulait.

Vivre comme une princesse, être traitée comme une princesse, la jeune femme en avait l’habitude et elle s’en accommodait très bien. Elle adorait ça même, elle ne pourrait sans doute jamais se passer de toutes les attentions qu’elle attirait lors de ses fêtes privées. Les clubs, les boîtes, les karaokés, les carrés vip étaient ses lieux de prédilection pour chasser un véritable petit ami. De temps à autre, elle voyait bien que ça embêtait son garde du corps, mais après tout, ils ne sortaient pas ensemble, d’accord, il était mignon, mais ça s’arrête là, non ? Et puis, elle avait tant d’autre chose à penser plutôt qu’a celui qui la suivait constamment : comme par exemple, penser à acheter cette jolie robe qu’elle avait vu dans une vitrine ce matin ou bien acheter le nouveau rouge à lèvres de cette marque si chère. La vie d’une héritière est si chargée, n’est-ce pas ? div>