"On ne se rencontre qu'en se heurtant et chacun portant dans ses mains ses entrailles déchirées accuse l'autre qui ramasse les siennes."Le soleil c’était levé une nouvelle fois sur les rues d’Ikebukuro, les petits magasins ouvraient leurs portes, et la famille Daito était déjà à l’œuvre, levant le rideau de fer, Kazuya tira sur une table afin de la passé à l’avant de la boutique, remit les pommes en ordre, et fit un signe de la main en direction de sa mère afin de lui souhaiter une bonne journée. Main dans les poches, tête baissé, le regard dans ses baskets, le petite air froid de se début de journée ébouriffait sa touffe de cheveux colorés. Ses pieds heurtèrent une canette de soda vide abandonné sur le sol, le Nippon la ramassa, et l’envoya valdinguer dans une poubelle se trouvant à environ un mètre de lui. Les poubelles étaient en nombre à Ikebukuro, mais étrangement personne ne semblait s’en servir, cela avait le don d’exaspérer le jeune homme.
Ses pas l’amenèrent quasi automatiquement au petit restaurant de ramens miteux situé dans une rue adjacente à la rue Sunshine. C’était un endroit mal éclairé, une dizaines de tabourets hauts étaient disposés de manière très serré autour du comptoir. Dans la salle six petites tables de tailles moyennes, entourés de bancs. Il y avait à peine la place pour qu’un homme puisse passer entre chaque table, et le gérant qui commençait à se faire vieux, et avait pris de l’embonpoint, avait été bien content de tomber sur un jeune homme aussi mince que Kazuya pour faire son service. Dans les cuisines, deux marmites rependant des odeurs de miso chauffaient à plein régime en permanence et une friteuse à gyoza grésillait mollement. C’était le quotidien de Kazuya, tous les jours, il se rendait ici, enfilait un tablier blanc, un petit chapeau en papier, et servait du sake et des nouilles à des habitants de la rue, ou à des chômeurs, cherchant un abri pour la journée. Rien de très reluisant, ce travail payait mal, mais on s’y habituait, et puis Kazuya ne se plaignait pas, certains gosses d’Ikebukuro vivait bien moins bien que lui, même si il avait du mal à joindre les deux bouts à la fin du mois, sa situation c’était largement amélioré depuis qu’il travaillait en tant qu’Host le soir, alors autant continuer de travailler pour s’en sortir, certains n’avaient pas cette chance.
La mâtiné ce déroula sans embuche, le vieux Saburo, le clochard le plus célèbre de la rue Sunshine, vint faire ses salutations au patron qui lui offrit comme à son habitude un bol de soupe miso et une bière avant de repartir, laissant derrière lui une odeur acre d’urine. Un jeune couple tatoué jusqu’au cou mangèrent leurs bols de Soba en se regardant amoureusement, et un groupe de salary men arrivèrent aux alentours de midi, cherchant certainement un endroit un peu à l’écart pour raconter leurs histoires salaces.
Après les avoir servit, le patron indiqua à Kazuya qu’il pourrait prendre sa pause, il était bientôt deux heures de l’après midi, et en ce milieu de semaine, le restaurant ne recevrait certainement pas beaucoup de clients avant le début de l’après midi, et la sortie des élèves de collèges, qui pour une raison inconnu aimaient venir se réfugier dans ce taudis pour y lire leurs mangas et discuter autour de leurs idoles favorites.
Accrochant son tablier au porte manteau, et posant sa toque sur le comptoir, Kazuya sortit du restaurant, le nez en l’air, observant le ciel gris mais clair de Tokyo. Décidemment, cette journée était bien particulière, vent dans la matinée, ciel gris dans l’après midi, les Tokyoïtes étaient bien partie pour recevoir de la pluie dans la soirée. *temps de merde* pensa Kazuya, où était donc passé l’été ?!
Il ne l’avait pas vu passé cette année, entre ses deux travails, et les petites embrouilles du magasin de légume de sa mère, il avait l’impression que le beau temps l’avait fuit et avait laissé place à l’automne bien trop vite.
Kazuya n’avait pas fait trois pas dans la rue, qu’une bombe sembla le heurter de plein fouet. Un éclair jaune passa devant ses yeux avant de s’effondre sur le sol. Il avait à peine bougé, mais ressentant un douleur au niveau de la poitrine, là où on l’avait percuté.
Baissant les yeux, le regard du Nippon se pausa sur un petit bout de femme, habillé en jaune, la couleur des G-Boys, relevant la tête, Kazuya aperçut de loin deux policiers en uniformes quelque peu perdu dans une rue. Le jeune Daito percuta instantanément, avec fermeté il attrapât la jeune fille par le bras, tendis qu’elle regardait une boîte de gâteau en sale était avec une mine boudeuse, et l’entrainât dans l’arrière cuisine de son petit restaurant de Ramen.
«
Bouge pas ! »
Regardant par la porte, Kazuya vis les policiers partir dans la direction opposé, visiblement très mécontent de ne pas avoir mis la main sur la jeune fille. Kazuya eu un petit sourire en coin et se retournât vers la G-girl. Elle était plus petite que lui très mince, et semblait étonnement affamé.
Jetant un regard à la dérobé à ce qu’elle avait dans les mains, Kazuya, s’adressa à elle avec l’attention et la sincérité d’un grand frère inquiet pour une petite sœur. Voilà il suffisait qu’une petite minettes d’Ikebukuro pointe son nez pour qu’il fonde comme neige au soleil et se prenne le grand protecteur qu’il n’avait pas les moyens d’être.
«
Tu sembles affamé … ça te dis un bon bol de ramen au bœuf ? »
Et d’un mouvement il entra dans la cuisine, indiquant à la jeune fille un tabouret ou elle pourrait s’assoir, et se mit aux fourneaux tendis que son patron était occupé à discuter avec la gérante du sex shop qui se trouvait deux pâtés de maisons plus loin et qui venait manger ici une fois par semaine.